[AVEC MAGIE - Flash-Back] Le premier d'une longue série | feat. Gachi Grendel
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Date d'inscription : 20/10/2022
Lycoris Murasaki
Maître de Fairy Tail
Jeu 14 Déc 2023 - 22:27
Le premier d'une longue série
feat. Gachi Grendel
Lycoris Murasaki savait, du haut de sa (bientôt) vingt-cinquième année, que reprendre une guilde n'allait pas être de tout repos. Elle avait mis du temps à se décider, mais elle avait son acolyte numéro un à ses côtés, alors elle s'était lancée et l'avait rouverte. L'accueil des habitants était surprenamment bon, après tout cela faisait partie de l'histoire de la ville, même des centaines d'années plus tard. Ils avaient semble-t-il toujours voulu que quelqu'un reprenne le flambeau, mais avec un intérêt autre que simplement pouvoir se targuer de dire qu'il était maître de Fairy Tail.
Lycoris était modeste. Elle ne criait pas sur tous les toits qui elle était, mais la réputation allait se construire d'elle-même sans qu'elle ne puisse y faire quoique ce soit. La magie qu'elle détenait, et les histoires concernant ses armures, son entraînement à la maîtrise de The Knight, son mentor, tout se savait. Elle était un peu gênée, mais savait qu'elle n'aurait pas pu reprendre la guilde sans qu'il y ait de quoi jaser un minimum. Tant pis si tous les détails de sa vie sortait. Elle espérait simplement que quelqu'un n'en profiterait pas pour parler indécemment de Fairy Tail, sait-on jamais, certains pouvaient se montrer bêtement misogynes, par exemple.
Le recrutement avait déjà commencé, et quelques membres avaient afflué à la guilde. Ils semblaient heureux, cependant Lycoris ne fit que redoubler d'efforts pour les contenter, les conseiller, s'améliorer, gagnant petit à petit leur respect. Sa réputation de mage puissante la précédait, et c'était également pour attendre d'être assez forte qu'elle avait repoussé la reprise de la guilde le plus possible. Désormais, les rouages faisaient marcher la machine, et Fairy Tail était devenu sa vie.
Mais tout ne pouvait décemment pas être si simple et serein. Un premier désagrément, premier d'une longue série, arriva un jour à sa porte.
- Lycoris, il faut que je te parle, lui dit un jour l'un de ses membres après avoir toqué à son bureau. Une fois reçu en bonne et due forme, elle l'incita à parler sans attendre, car il semblait des plus pressés. Il n'était pas seul, une drôle de forme se tenait derrière lui, mais elle ne le voyait pas très bien pour l'instant.
- Durant une mission, j'ai trouvé quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Je pense qu'il a besoin de nous, avait-il alors dit, l'air grave.
Elle avait posé ses yeux sur ce quelqu'un dont il avait parlé, qu'il avait amené avec lui dans la pièce. Une lueur d'incompréhension passa dans son regard en voyant des bras lourdement métallisés, noirs, avec des gantelets dorés formant quatre doigts grossiers. Mais c'est lorsque ses prunelles violettes vinrent se verrouiller dans celles orangées du jeune garçon qu'elle fut le plus frappée. Car c'est ce qu'il était malgré tout : un simple adolescent, auquel on avait greffé quelque chose qui n'aurait pas dû l'être, et qui faisait de lui une aberration en tout point ou presque, puisqu'il restait définitivement humain, et son regard ne mentait pas à ce sujet.
Lycoris le regarda encore, ne perdant pas une miette de ces yeux féroces qui semblaient crier quelque chose qu'elle ne comprenait pas encore vraiment, mais à laquelle elle allait s'appliquer de toutes ses forces, sans faillir.
- Comment t'appelles-tu ? demanda-t-elle sans émotion, une assurance toujours constamment présente dans la voix, mais avec une pointe de douceur toutefois, touchée par la juvénilité à laquelle elle avait affaire.
Le premier d'une longue série, celui qui allait devenir son souci principal pendant un moment, mais elle ne savait vraiment pas à quel point.
Douleur, Gène, Fatigue tout cela le jeune homme le ressentait depuis son réveil, perdus, courbaturer par le poids de son propre corps, il pouvait sentir les écrous sur son crane, le démanger et des démangeaisons là où la chair et la machine se mêler… Oui il était imparfait, en décalage avec les autres et il s'en était vite aperçu durant son voyage avec l’homme qui l’avait sauvé, les gens le regardaient comme un monstre en voyant ces mains d’acier qu’il ne savait pas encore bien employer, tout juste capable de soulever la main sa poigne incontrôlable l’avait vite forcé à boire à la paille après un passage dans une auberge… De plus son appétit d’ogre n’avait pas rendu le voyage facile, il ne savait pas pourquoi, mais il suffisait de quelques heures pour que son corps devienne fou, crie de rage pour être remplis et deux fois déja il c’était évanouie avant de devoir manger les quantités gargantuesques de nourriture dont il avait besoin… Qu’était-il ? Il ne le comprenait pas et cela le terrifiait, aucuns souvenir auquel se raccrochait, aucune famille à lui, il n’était pour l’instant qu’un vide.
Et pourtant dans ce vide se trouvait quelque chose, c’était petit, mais une flamme ardente était là, durant le voyage, un groupe de voleur en avait fait les frais, goutant aux coups de boule du jeune cyborg incapable de frapper de ses poings ou de ces jambes, néanmoins dans son état même un humain normal n’avait pas eu trop de problème à le faire tomber et à fuir avant qu’il n’ait pu se lever. Oui, il restait un lion en ce garçon, un lion qui rugissait de rage d’être dans cette cage de métal, s'il était étrange, mal fait, il s’en fichait, il voulait vivre, voir le monde, avancer toujours plus, il ne savait pas où allait le chemin de sa vie et ne savait pas qui il était, mais au fond de lui, il savait une chose… Il finirait par trouver s'il s’acharnait assez...
Ainsi, c'est pris de doute, de peur et de douleur, et néanmoins d’un solide esprit de guerrier qu’il arriva à la guilde, le grand bâtiment l’impressionna bien que ces yeux dérivèrent le long du bâtiment et virent des choses que son instinct nota comme imparfaite. Néanmoins, avant qu’il écoute une compulsion soudaine, il fut pris par l’épaule et guider vers l’entrée son esprit plus vif que jamais, amener par son “protecteur” en haut, le jeune tas de ferraille dut monter les escaliers jusqu’au bureau, son corps mal entretenus faisant des bruits sourds d’outils gripper et de machines rouiller amenant grincement et percussion jusqu’à la porte devant laquelle il se figea.
Laissant les adultes parler, il continua à observer son environnement jusqu'à ce que la femme l’aborde, l’écoutant se présenter, le jeune homme de fer pencha lentement la tête, semblant un instant chercher dans sa tête comment on lui avait appris à se présenter et usant aussi des données présente dans son esprit, ainsi dans un bruit de grincement et un souffle de vapeur sortis d’une épaule le jeune adolescent s’inclina légèrement lâchant d’une voie franche, mais teinté de fatigue :
-Je m’appelle Gachi Madame, Gachi du Village de Grendel à votre service.
Il avait compris que cette femme était le chef de la guilde dont son compagnon faisait partie, aussi restait-il polie contenant ces questions ou son envie de bouger, sa main vains tenter de lentement se poser sur l’autre ayant un petit spasme à cause d’un problème d’engrenage grippé, il rougit au bruit que fit la machine plutôt sonore alors que son bras parti brusquement se levant brutalement dans une direction, il serra alors les dents et usa de l’autre pour le bloquer et le rabattre contre son corps lâchant sur un ton paniqué :
– Veuillez m’excuser je… Je suis défectueux, je crois…
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Lycoris Murasaki
Maître de Fairy Tail
Jeu 11 Jan 2024 - 22:26
Le premier d'une longue série
feat. Gachi Grendel
L'adolescent mécanisé déclara s'appeler Gachi. Lycoris était interpelée par sa voix fatiguée, bien trop manifestement pour quelqu'un de son âge. Mais ce qui l'étonnait surtout, c'était les bruits mécaniques qu'il avait fait avant de s'adresser à elle. Sa main fit du bruit, grinçant, et elle le voyait rougir de honte en essayant de camoufler le sursaut de celle-ci, puis un spasme le prit et il leva le bras brusquement. Il s'excusa en la ramenant à lui difficilement. Lycoris fronça légèrement les sourcils. C'était un drôle de garçon, tout de même. Davantage humain que machine, il était toutefois vraisemblablement sous la coupelle de cette partie mécanique qui composait son corps, ne pouvant pas se mouvoir comme il le souhaitait.
- Comme tu le vois, il a des difficultés avec son corps. Il ne m'a pas beaucoup parlé, mais peut-être qu'avec du temps, il saura s'ouvrir à nous, lui fit savoir le membre qui avait ramené Gachi de sa mission. Je te ferais un rapport détaillé plus tard dans la journée.
Il s'excusa et sorti après avoir été autorisé par Lycoris. Elle se retint de soupirer. Elle aimait les challenges, n'avait rien contre en tout cas, mais était à deux doigts de se gratter bêtement la tête tant que le casse-tête que représentait Gachi grossissait à mesure qu'elle y réfléchissait. Elle n'était pas sûre de ce qu'il fallait faire. Mieux valait essayer, mais en y allant doucement pour éviter les problèmes.
- Et bien, je vais te montrer la guilde, pour commencer. Tu auras ton propre espace. Malheureusement, tu feras chambre à part dans un premier temps, puis on verra comment ça se passe, d'accord ?
Elle n'avait aucune idée de ce qu'il avait traversé. Sa première supposition était qu'il avait sûrement été cobaye d'expériences de modifications corporelles, mais elle pouvait tout aussi bien se tromper.
- Tu pourras me raconter ce que tu as vécu quand tu le souhaites. A Fairy Tail, personne ne te jugera.
En tout cas, pas sans des remontrances de la part de Lycoris, la maitresse de la guilde, qui feraient passer la moindre envie de se moquer au plus dur des hommes. Elle ouvrit la porte et d'un mouvement de la tête, incita Gachi à la suivre alors qu'elle sortait de la pièce. Le couloir était grand, peu rempli bien que la guilde avait une bonne fréquentation à cette heure de la journée. On pouvait y trouver quelques personnes qui se reposaient, flânaient dans le hall et au réfectoire, mais aussi voir des allées et venues de personnes qui récupéraient des missions ou établissaient des plans stratégiques. Cela allait être le quotidien de Gachi, alors autant s'y habituer.
- Tu verras, on ne mord pas, dit-elle avec un air sérieux mais en évitant de se montrer trop froide et fermée pour ne pas le repousser. Elle voulait se montrer avenante, mais en avait parfois bien des peines.
- On pourra aller dehors pour que tu puisses bouger à ta guise si le coeur t'en dis. Mais peut-être que tu veux manger, d'abord ? proposa-t-elle alors qu'ils étaient dans le couloir.
Elle lui proposait plein de choses, le mettait à l'aise du mieux que possible, mais au final c'était bien lui seul qui décidait.
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