Quelle corvée que de devoir s’en aller dans les autres rues marchandes pour devoir se racheter des vêtements. Une tâche qui incombe à Néron car ce dernier a connu une maladresse qu’il aurait préféré éviter.
Pour revenir au début de la journée afin d’expliquer tout ceci. Il faut comprendre que le chef avait commencé son service comme n’importe quel jour. Sauf que ce n’était pas n’importe quel jour, car il arrive qu’il y ait des journées découvertes de la part de l’armée pour former ses brigades auprès de professionnels privés. Une sorte de journée d’immersion si l’on veut. Et le hasard avait voulu que cela tombe ce genre jour-là. Le même jour où l’autre chef se refusé à pointer le bout de son nez en prétextant être malade. Même si Néron se doute que cela est plus à cause de sa personne que de la maladie. Qu’importe, car le voici seul à devoir gérer des incompétents incapables de faire la différence entre de la farine épaisse et fine. Et si encore cela ce n’était que cela, Néron ne serait pas autant exaspéré. Le pire et ce qui nous amène à cette journée d’achat arriva au cœur de la journée où l’un des militaires vint à mettre trop d’huile au point de faire flamber sa poêle puis une partie de la cuisine, ne manquant pas de projeter par peur ou par réflexe le feu sur Néron. En résultat des blessures mineures et le fait de devoir acheter une autre tenue. La journée d’immersion c’est bien entendu terminée sur cet incident forçant le restaurant à fermer plus tôt.
Mais nous voici donc dans la rue avec un Néron qui grogne à propos de la bleusaille qu’il a reçu. Confiance et mauvaise humeur en tête, il sait pertinemment où aller et pourquoi. La tenue qu'il recherche n’a rien de particulier, après tout il compte racheter la même qu’il avait eu.
Les pavés chauds ne manquent pas de lui rappeler cette douleur vive au dos. Une douleur passagère et à laquelle il peut s’y habituer. Mais en arrivant dans l’une des rues de la capitale où l’on trouve le plus de boutique de vêtements. Voici que le chef remarque la présence d’une foule bien plus dense d’ordinaire. Et c’est dire le monde qu’il y a, car en temps normal on peut comparer ce lieu à une fourmilière. Mais voici, qu’il se trouve que c’est la période des soldes ou bien une journée spéciales dans laquelle on retrouve de nombreuses promotions sur de nombreux produits. Chose qui n’est pas sans compliqué la vie du jeune homme et qui va devoir se frayer un chemin au cœur de toute cette foule.
De côté comme pour passer entre deux versants de montagnes ou de falaises trop proches l’un de l’autre. Il s’insinue entre les masses, brisant parfois des couples en passant entre les deux conjoints Mais qu’importe, il n’a que sa tenue en tête. Et peu à peu sans qu’il ne s’en rendre compte, sa vigilance baisse. Tant son objectif lui tient à cœur. Et c’est là qu’on vient à lui sur le dos, le cœur de sa douleur du jour. De douleur et par réflexe, un peu comme l’autre militaire. Il vient à faire un léger bond en avant tout en grimaçant. Ce bond n’est pas sans conséquence car cela l’envoi contre une autre personne qu’il ne connait aucunement.
Sans oublier et pour couronner le temps que la forte de chaleur de ce début de journée n’a pas manqué de convoquer les cieux et leur implorant une averse céleste sur la capitale.
L’homme se relève ainsi, et se tourne vers la personne qui se trouve être une femme et l’enjoint à saisir sa main pour l’aider à se relever. S’il est grognon, il sait aussi se montrer responsable et savoir avouer ses fautes.
-Je vous prie de m’excuser.
Dit-il une fois cette dernière debout.
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