Crocus, n’y a-t-il pas meilleure ville que celle-ci pour parfaire ses compétences culinaires ? Si cela pouvait ressembler à une simple phrase rhétorique, il n’en est rien. Et c’est pourquoi, en un sens curieux de le découvrir, il a rejoint ce petit restaurant. Bien que plus que de la curiosité, c’est une volonté de feu et d’acier qui l’anime. Mêlant sueur et sang dans ses efforts, il cherche à obtenir les meilleures réalisations possibles. Il n’a de cesse que de se couper les doigts, de se brûler les mains ou encore de pleurer sous le coup de l’oignon fraichement éminçant ce dernier.  

Et donc c’est au Grand Menhir que le jeune s’affaire en ce jour. Loin et dans un coin de la cuisine, il est chef de cuisine, mais chef de personne. Car cette cuisine, se divise en deux. D’une part, une cuisine assez classique où l’on y retrouve toute une équipe qui cherche à satisfaire les clients. Et de l’autre, Néron, qui seul ne cherche qu’à satisfaire son besoin de perfection. Ainsi pour répondre aux besoins des deux équipes, la carte se présente sous deux colonnes. D’un côté les plats de Néron et de l’autre ceux de l’autre équipe. Et aussi difficile que cela puisse paraitre, malgré son sale caractère. Néron bénéficie d’une certaine réputation. Si bien, qu’il doit produire tout autant de plat que l’ensemble d’une équipe. Différent des autres, bien évidemment, il cherche à émerveiller les papilles de chacun en usant d’épices et d’ingrédients que nul n’aurait pu envisager dans des plats célèbres.  

Nous arrivons ainsi aux alentours de midi, et c’est le début du premier moment critique. Les commandes s’enchainent, et les deux équipes doivent cuir plusieurs plats à la fois. Néron se retrouve à devoir préparer deux salades aux fruits de mer tandis qu’il doit aussi surveiller la cuisson d’une bavette. Et si la salade ne demande de l’attention que sur la bonne taille du découpage et l’assaisonnement. La viande se montre plus exigeante, si l’on veut conserver son côté filandreux. Ni d'une ni de deux, il dépose une pincée de sel avant de retourner la pièce de viande. Il ajoute aussi quelques herbes et voici la viande prête. Dans même temps il a pu préparer quatre choses à ajouter dans l’assiette. Tout d’abord s’ajoute dans un coin, une sauce au poivre, puis un confit d’oignons et un peu de foie gras cuit au préalable avec un peu de jus de la viande. Et en guise d’accompagnement se trouve des frites maisons faites dans de la graisse de Woodvern afin de parfaire le goût des bâtonnets de pomme de terre auxquels on n'ajoute pas de sel.  

Prêt à partir en salle, ce n’est pas au serveur de prendre les plats de Néron. Mais au chef en personne de les amener. C’est vous expliquer la complexité de cuisiner et de livrer en même temps. Il arrive que par moment un ou deux serveurs s’en aillent l’aider. Mais c’est simplement pour ne pas faire s’impatienter les clients et maintenir une certaine réputation au restaurant. Mais l’art de Néron se prête tant à la découverte de nouvelle saveur, qu’à une planification méticuleuse qui lui permet d’assurer tous ses rôles à la fois. Car au fil de son apprentissage, il a su emmagasiner suffisamment de savoir pour se permettre de jauger d’une certaine durée pour une cuisson ou autre.  Et l’on peut se dire, c’est comme regarder au dos du paquet de pâtes. Sauf qu’il n’en est rien, cela tient plus à être capable de comprendre la masse graisseuse et musculaire d’une viande, savoir quelle quantité d’assaisonnement mettre et combien de temps cuir le morceau. En somme, c’est tout un art.  

Salade de fruits de mer et salade du chef sur le bras gauche, bavette sur le bras droit. Néron s’en va en salle et sers ses clients. D’une part il sert une jeune dame et de l’autre un petit garçon. Le troisième plat va à un vieil homme.  

Mais alors qu’il repasse devant l’enfant qu’il a servi, il remarque que l’attention de ce dernier se porte plus sur la femme que sur le plat. Chose qui n’est pas pour plaire à Néron. Il se demande ainsi de quel droit peut-on négliger son assiette au profit d’une plaisance visuelle, et cela aussi belle ou non que soit la personne en question. Mais Néron remarque que ce n’est pas le seul enfant à observer la dame dans la pièce. D’autres en font de même et prit d’un doute il observe la jeune femme. Néron s’avance alors vers la femme, et de manière indirecte il creuse la question.  



-Pardonnez-moi, mais votre plat vous convient-il ? Tout se passe bien ?  



Deux demandes qui ne sont pas sans choquer la personne qui n’est pas habitué à voir Néron agir de la sorte. Faire preuve de politesse et d'amabilité avec une autre personne que lui est une chose assez rare pour ne pas dire mythique. D’autant que son sourire tient plus d’une légende, or il se dévoile en cet instant.

C’est en pleine conversation avec une cliente, qu’une inconnue. Une cliente certainement, avait pénétré les lieux pour se rendre vers le chef au sourire rare. Et sans qu’on ne lui indique une table ou sans qu’on ne lui demande rien, elle s’exclame. Disant qu’elle est la responsable de tout ceci. Néron, ne peut y croire, comment peut-elle être la responsable d’un manque d’attention chez le petit garçon. Cela ne se peut à moins qu’elle n’use de magie pour cela, se dit le chef. Il ne comprend pas et reste bête au moins cinq secondes en regardant la dame.  



-Je vous prie de m’excuser, mais … qui êtes-vous ?  



Une demande qui peut paraitre méchante, car le sourire du chef a disparu de nouveau pour ne plus laisser qu’un visage neutre et impassible. Mais en observant tout autour de lui il voit que certaines personnes se tournent vers cette dame. Une dame dont il ne sait pas grand-chose. La question reste à savoir, s’il souhaite s’impliquer auprès d’elle ou s’il compte laisser faire le chef de salle pour s’en retourner en cuisine. Et dans son cœur la réponse parait évidente, d’autant qu’il n’est pas ou plutôt n’est plus de nature curieuse. Son enfance en ayant subi les conséquences. Il préfère limiter les frais.



-Quoi qu’il en soit, veuillez m’excuser, mais j’ai à faire en cuisine. Le chef de salle va venir s’occuper de vous.  



Dit-il en faisant un signe à ce dernier pour qu’il s’en aille vers la damoiselle.  



-Je vous souhaite un bon repas, et s’il y a des remarques sur le menu de gauche n’hésitez pas.  



Dit-il alors que sans ne plus ajouter un seul mot. Il se retourne et s’en va dans son antre. Là ou ne règne que couteaux et passoires. Sur le comptoir il remarque ainsi une nouvelle commande. Sans attendre, il se met à l’ouvrage, économe en main, les légumes ne font pas les fiers devant son talent. En quelques gestes il retire leurs peaux comme un chasseur avec son gibier. Puis c’est au tour des couteaux d’entrer en action. On demande tant des tranches, que des bâtonnets ou des émincés dans cette recette-ci. Parallèlement, la plaque de cuisson s’allume, et une poêle investie de diverses choses dont principalement du beurre se place sur ladite plaque.  Tant elles sont redondantes, ces actions sont réalisées assez rapidement et sans aucune pause. Dans cette danse, nulle place à l’erreur, car le jury sera sévère.  

Le plat est sur une bonne route, mais voilà que vient que vient une autre commande. C’est donc sans attendre qu’il prépare ce qu’il faut pour cette dernière.

Presque comme un ordre, la femme demande au chef d’attendre. Avant de se présenter. Elle se dit écrivaine pour enfant et membre de Fairy Tail. Que cela soit sa guilde ou son métier, tout ceci ne présente aucun intérêt aux yeux de Néron. Mais devant ce propos, de la violence apparait. Ou plutôt elle gronde. Pourquoi de la violence ? Néron se demande bien quel rapport cela peut-il avoir avec sa passion, si ce n’est aucun bien évidemment.

Sans attendre, l’un des serveurs de la salle n’est pas sans avertir le gérant des lieux. Qui de sa voix sévère stoppe net toute idée malvenue. Et il est vrai que tout est monté soudainement sans que Néron ne comprenne vraiment pourquoi. Mais si cette dernière était exemplaire, elle est à présent loin de l’être, car elle semble comme jeter à nouveau de l’huile sur le feu. S’exclamant assez fortement ou du moins pour être audible de tous à l’intérieur du restaurant. Elle vient à demander ce que les gens lui veulent. Néron se dit ainsi que la femme est chanceuse, car sans l’intervention du gérant. Nul doute qu’à sa question les gens lui auraient sauté dessus. Mais c’est bien sûr sans compter sur la bêtise humaine qui se voit grandir dans son idiotie avec la deuxième intervention du bagarreur.

Tentant d’élancer son poing en direction de la demoiselle. La femme annonce s’excuser par avance pour les dégâts. Admettre aussi rapidement une défaite ? Et cela sans même avoir tenter d’effleurer son opposant ? Se dit Néron, on ne manquant pas d’exprimer un sourire sur son visage, qui se complète d’un rire intérieur. S’il ne s’agit que d’un coup de poing. Rapidement un homme intervient. Cet homme, qui qui a pour habitude de dormir proche de la porte d’entrée du restaurant, semble réagir assez rapidement. Et si Néron a pu tout voir, de la clef de bras au passage des menottes. Son corps lui se trouve à la traine pour se mouvoir d’une quelconque manière. Même si dans les faits il ne comptait pas vraiment aider la magicienne.



-Navré, mais je me devais d’intervenir devant cet excès de violence. Permettez-moi de me présenter, je suis le sous-officier Lasgo. Si vous le permettez je vais emmener ce bonhomme avec moi.



Il parle d’intervenir, mais dans son rôle de fonctionnaire il est un peu en retard et aurait bien dû agir avant, pense Néron sans en dire un mot. Pas plus qu’il ne compte relever le fait que l’homme s’en va sans payer sa commande ou celle du bagarreur. Une note à mettre sur le compte des pertes et profits. Le calme revient et Néron se retrouve bête devant la demoiselle sans savoir quoi dire. Ainsi il ajoute une petite phrase avant de se retourner.



-Je vous souhaite un agréable repas mademoiselle.

Pas le temps de bailler aux corneilles, les plats s’enchainent et le chef se doit de répondre à toutes les demandes aussi menues soient-elles. Mais sa carte étant d’une certaine complexité, il arrive qu’il ne trouve pas preneur malgré le nombre important de client si bien qu’on lui demande de basculer sur l’autre carte pour aider. C’est en soit une chose assez complexe à faire que de connaitre deux cartes, de faire serveur et surtout que de servir de bouche trou. Mais il savait à quoi s’en tenir à vouloir travailler en solitaire dans une cuisine. Une chose qu’on ne voit guère souvent.

C’est même à lui que l’on avait confié la confection du plat le plus basique au possible. Non sans s’écœurer en le préparant tant sa conception était simple en cuisine. Il découpait pommes de terre et s’en va en chambre froide faire ce que la plupart des chefs ne font pas soit débiter un morceau de viande. C’est un moyen comme un autre pour Néron de rendre sa tâche plus complexe qu’il n’y parait. En règle générale il faut des connaissances en boucherie pour se permettre de faire pareille chose, mais ce n’est pas un savoir hors de sa portée. Après dans son école il a su étudier tout ce qu’il lui fallait.

La pièce de viande en train de cuir. Il décide de changer le plat en ajoutant tout un panel de sauce dans lequel le client pourra tremper son morceau de viande. C’est au total près de cinq sauces différentes qui se présente au client. Allant de la sauce au poivre, à la mayonnaise. Il y en a pour tous les palais. Mais voici que le plat est prêt plus vite qu’il ne le prévoyait et laisse les bâtonnets de frites sans sel dans le cas où l’on ne souhaite pas les avoir salés, un petit récipient avec du sel sera servi aussi. Et heureusement pour lui c’est là son dernier plat avant sa pause. Une pause méritée pour peu qu’il ait su remplir les fonctions de l’autre chefs plus afférait à critiquer sa brigade plutôt qu’à faire ce pour quoi on le paye.
En passant Néron ne peut s'empêcher d'entendre la jeune femme à problème signaler que le plat semble bon. Et il ne sait pas s'il s'agit du sien ou de celui de l'autre chef, mais qu'importe tant que le client est satisfait.

Sortant devant le restaurant pour observer la rue le temps de sa pause. Il ne manque pas d’emporter avec lui un petit jus de fruit pour s’hydrater. Il voit ainsi des gens entrer et sortir du restaurant.

« Oh, mais tu est le serveur du restaurant, je suis désolée pour tout à l’heure pour toute l’agitation. »

« Tu t’appelles comment ? Je m’appelle Alice Redfox, mage de Fairy Tail. »

Autant refaire des présentations dignes. La dernière ne lui était en plus pas spécialement adressée à lui ! « C’est quoi ton rôle exactement ? »

Pendant sa brève pause, il ne manque de voir la femme pointer le bout de son nez. S’étirant et faisant comme-ci le chef n’est pas là. Elle remarque assez rapidement la présence de ce dernier. Néron, lui se maintient dans son silence et se laisse simple spectateur des actes de la demoiselle, dont il a pu entendre qu’elle a pour métier d’être écrivaine avec un public assez jeune.

Néanmoins, et comme la plupart des gens, elle vient à faire la confusion de prendre Néron pour un simple serveur. Là où il se contente d’aider comme il le peut avec le système de fonctionnement particulier qui s’articule autour de lui. Mais malgré cette erreur, elle vient à s’excuser pour l’incident qui n’est pas vraiment du fait de sa personne, même si elle n’a pas participé à amoindrir la chose.

Elle ne manque pas de se montrer plus que curieuse par la même occasion. Demandant tant le nom de Néron que de celui que son rôle dans ce restaurant.



-Enchanté mademoiselle Redfox, je me nomme Néron Amateratsu. Quant à mon rôle je ne suis que chef cuisinier. Rien de bien passionnant.



Dit le jeune homme comme pour clore ce sujet-là rapidement. Après tout il n’est pas du genre à vraiment s’étaler sur sa propre vie. D’autant que sa pause n’est pas éternelle et que la demoiselle se présente à la fin de cette dernière. Malgré tout, il se dit qu’il peut bien s’attarder une minute de plus avant de ne devoir entamer la deuxième partie complexe de de la journée. Il observe la femme, mais en réalité il ne sait pas trop de quoi il peut bien lui parler. Etant loin d’être un grand bavard, il n’est pas vraiment à l’aise avec le fait de devoir parler à quiconque et on en peut pas vraiment sortir l’argument de faire comme avec ses proches, ces derniers s’élevant au nombre ou plutôt au chiffre de zéro.



-Je vous prie de m’excuser, non pas que je n’apprécie pas vous parler, mais il est vrai que je suis encore en service et que ma pause s’est achevée à votre sortie aussi étrange ou ironique cela peut-il paraitre. Aussi je vais devoir retourner aux fourneaux. Je vous souhaite une bonne continuation dans votre journée et au plaisir de vous recroiser.



Une manière quelque peu soutenue pour s’excuser et ne pas froisser la demoiselle. Apès quoi il s’incline puis rentre à l’intérieur en la laissant sur place.

Félicitations pour avoir terminé ce RP !

Alice fait gagner 200 jewels à Fairy Tail !

Je déplace le sujet dans la partie des RP terminés \o/